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Rencontre Il fait découvrir la réalité de l’agriculture

Alexis Peulson a réalisé un tour agricole de France à vélo. Une expérience qu’il a partagée sur internet et les réseaux sociaux.

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Mi-janvier, Alexis Peulson est rentré à la ferme familiale de Châtenoy-le-Royal, en Saône-et-Loire, après quatre mois passés à sillonner les routes campagnardes de l’Hexagone. En 2 500 kilomètres, il a rencontré soixante techniciens et agriculteurs, aux profils et aux productions différentes. Les photos, textes et petites vidéos postés régulièrement sur son blog (1) et son compte Facebook ont permis à ses collègues de l’École nationale supérieure en eau, énergie et environnement de Grenoble de suivre son périple. « Pour des étudiants urbains, l’agriculture se résume à “bio ou pas bio”, et à la question du glyphosate, constate le Bourguignon de vingt-deux ans. Ces polémiques ne rendent pas compte de la grande diversité et de la complexité du métier. »

140 étudiants à sa conférence

Profitant de l’opportunité d’une année de césure, le sportif a donc souhaité faire découvrir à ses amis la réalité de notre agriculture. Cette expédition au grand air convenait tout à fait à ce solide gaillard, au relationnel facile.

« Carré » et organisé, Alexis avait soigneusement préparé son circuit. « J’ai pris les deux tiers des contacts avant mon départ, raconte-t-il. Certains paysans m’ont sollicité, car ils ont eu vent de mon projet. Comme ce céréalier de Charente-Maritime, content de transmettre son exploitation à un jeune hors-cadre familial de sa commune. » Partout, Alexis a été simplement et chaleureusement accueilli.

Avant son retour au pays, l’étudiant est repassé par son école en Isère. Cent quarante élèves ingénieurs, ainsi que des personnes extérieures à l’établissement, se sont déplacés pour suivre sa conférence sur l’agriculture. « Les gens totalement déconnectés de la nature et du vivant cherchent à comprendre ce qu’est l’agriculture, et d’où vient leur alimentation. Il manque une connexion entre les agriculteurs et les consommateurs. La vente directe que mes parents pratiquent, est l’un des moyens de contourner ces difficultés », conclut Alexis, optimiste quant à l’inventivité et la capacité d’adaptation des exploitants agricoles, « malgré les souffrances générées par l’agribashing ».

Anne Bréhier

(1) www.touragrifrance.fr, ainsi que sur Facebook et Twitter.

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